Nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein

172 trimestres : voilà le nouveau seuil, gravé dans le marbre depuis la réforme de 2023, pour celles et ceux nés à partir de 1973. Quarante-trois années de cotisations, ni plus ni moins, pour prétendre à une retraite pleine, sans abattement. L’exigence s’est durcie, la règle du jeu s’est déplacée. Mais le système ne se limite pas à cette norme : des parcours spécifiques, comme les carrières longues ou les situations de handicap, modifient la donne. Dès 2026, l’âge légal sera fixé à 64 ans, peu importe le nombre de trimestres validés, sauf exceptions prévues par les dispositifs dérogatoires.

Pour envisager son départ, il faut d’abord prendre en compte l’âge minimum requis. Ce seuil, qui passera à 64 ans en 2026 pour la plupart des travailleurs, joue le rôle de porte d’entrée. Mais attention : pouvoir demander sa retraite à cet âge ne garantit pas une pension sans minoration. Le nombre de trimestres validés reste déterminant pour éviter la décote.

Certains cas de figure permettent de partir plus tôt. Voici les principales situations concernées :

  • La carrière longue : accessible à ceux qui justifient d’un début de carrière précoce et d’une longue durée de cotisation dès leur jeunesse.
  • Le handicap ou l’incapacité permanente : ces situations ouvrent le droit à un départ anticipé, parfois dès 55 ou 60 ans, selon la gravité et l’ancienneté de la reconnaissance.

Des règles particulières subsistent dans certains régimes. La fonction publique et les régimes spéciaux conservent des dispositions historiques, parfois plus favorables, mais l’harmonisation avec le régime général s’accélère. Pour les salariés du secteur privé et les indépendants, c’est la législation du régime général qui prévaut, chaque caisse de retraite gardant malgré tout ses propres modalités.

En 2026, la clé sera de combiner l’âge légal, fixé à 64 ans, et le nombre de trimestres adapté à sa génération. Les dispositifs de départ anticipé, carrière longue, handicap, restent soumis à des conditions strictes. Avant de franchir le pas, il faut éplucher chaque paramètre : la moindre erreur peut réduire la pension de façon permanente.

Combien de trimestres faut-il valider pour obtenir une retraite à taux plein ?

Le calcul du taux plein repose toujours sur le même principe. L’année de naissance fixe la barre : pour les natifs de 1973 et après, il faudra justifier de 172 trimestres. Cela représente 43 années d’activité reconnue. Pour les générations précédentes, le nombre varie entre 166 et 171 trimestres, selon le barème progressif appliqué par la réforme.

Pour faire le point, le relevé de carrière est l’outil incontournable. Il comptabilise chaque trimestre validé : salariat, service militaire, périodes indemnisées pour chômage, maladie ou maternité, et même le temps consacré à l’aide familiale. Le calcul ne s’arrête pas au temps passé en entreprise. Un trimestre correspond à un revenu annuel égal à 150 fois le SMIC horaire brut, pas nécessairement à trois mois de travail effectif.

Atteindre la durée d’assurance attendue permet d’échapper à la décote, une minoration irréversible de la pension. À l’inverse, prolonger son activité au-delà du seuil ouvre droit à une surcote, une majoration qui récompense l’effort supplémentaire. Les simulateurs de retraite, accessibles sur les sites des caisses, permettent de comparer le nombre de trimestres acquis et la durée requise selon votre année de naissance. Les règles évoluent, mais l’essentiel reste : valider suffisamment de trimestres et garder un œil attentif sur l’évolution de sa carrière pour sécuriser sa retraite à taux plein.

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Réforme des retraites et départ en 2026 : ce qui change concrètement pour vous

La réforme des retraites, adoptée en 2023, redistribue les cartes. À partir de 2026, il faudra attendre 64 ans pour quitter la vie active, sauf cas particuliers prévus par la loi. Ceux qui préparent leur dossier doivent désormais intégrer cette nouvelle règle dans leurs calculs.

Le nombre de trimestres exigé grimpe aussi : la génération 1973 et suivantes doit justifier de 172 trimestres pour bénéficier d’une pension sans décote. Les départs anticipés restent possibles pour les carrières longues ou les personnes en situation de handicap ou d’incapacité permanente, mais les conditions sont renforcées. Le minimum contributif, quant à lui, est revalorisé mais réservé aux carrières complètes.

Cette évolution concerne tous les profils : fonctionnaires, salariés du privé, indépendants. Les régimes spéciaux suivent progressivement le mouvement d’alignement avec le régime général, à quelques exceptions près. Le montant de la pension continuera de dépendre à la fois du nombre de trimestres validés et du revenu moyen de carrière.

Autre changement : le cumul emploi-retraite devient plus attractif, en permettant d’acquérir de nouveaux droits à pension, sous réserve de remplir certains critères. Les prélèvements sociaux, comme la CSG et la CRDS, restent appliqués sur la retraite de base et la complémentaire.

Pour anticiper au mieux, il est indispensable de consulter son relevé de carrière, de vérifier l’état d’avancement des trimestres validés, et de simuler l’impact de la réforme à l’aide d’un outil dédié. Le montant de la retraite dépendra du parcours de chacun. Prendre le temps de s’y préparer, c’est refuser les mauvaises surprises et choisir la trajectoire qui correspond à ses priorités. Au bout du compte, la retraite ne se résume pas à un âge ou à un nombre : elle se construit, pas à pas, bien avant le dernier jour de travail.

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